Le pôle réunira plusieurs groupes clés et souvent sous-représentés au Canada, notamment des personnes racialisées, issues de la diversité des genres et autochtones, des cliniciennes, des cliniciens, des décisionnaires, des chercheuses, des chercheurs et des personnes ayant été enceintes afin leur permettre de contribuer pleinement à l’élaboration d’activités de mobilisation des connaissances visant à réduire la morbidité et la mortalité maternelles graves.
Chercheuses principales

Isabelle Malhamé est clinicienne-chercheuse en médecine obstétricale et professeure adjointe au département de médecine du Centre universitaire de santé McGill, à Montréal.
Son programme de recherche, financé par le Fonds de recherche du Québec – Santé, les Instituts de recherche en santé du Canada et la Fondation canadienne pour la santé des femmes, vise à réduire la morbidité maternelle sévère, et se penche particulièrement sur les complications cardiovasculaires et thromboemboliques. En 2022, elle a reçu le Early Career Investigator Award de la Fondation Gairdner et des Prix Canada Gairdner en reconnaissance de ses travaux visant à améliorer la santé maternelle.
Rohan D’Souza est clinicien-chercheur en médecine maternelle et fœtale, et professeur agrégé aux départements d’obstétrique et de gynécologie ainsi que de méthodes de recherche en santé, données probantes et impact à l’Université McMaster. Son programme de recherche, financé par les Instituts de recherche en santé du Canada, la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada, le Juravinski Research Institute, l’Agence de la santé publique du Canada et la Hamilton Academic Health Sciences Association, vise à réduire la morbidité et la mortalité liées à la grossesse, à améliorer le suivi des résultats dans les études obstétricales et à intégrer les valeurs et préférences des patientes dans la prise de décision et la recherche en obstétrique. Il est titulaire d’une Chaire de recherche du Canada de niveau 2 en santé maternelle.
La Canadian Perinatal Programs Coalition regroupe des programmes et associations voués à l’amélioration des soins périnataux. Elle a pour mission de créer un espace d’échange pour les prestataires de soins sur les initiatives d’amélioration de la qualité, de promouvoir l’adoption de pratiques fondées sur des données probantes et de diffuser des ressources pour soutenir le développement des services en santé reproductive.
D’où vient votre intérêt professionnel pour ce sujet?
Isabelle : En tant que spécialiste en médecine obstétricale (interne), j’ai travaillé dans plusieurs établissements de santé au Canada et aux États-Unis, où j’ai été témoin de graves complications pendant la grossesse, parfois presque fatales. Accompagner des patientes avant, pendant et après ces épreuves a renforcé mon engagement envers la recherche dans ce domaine. Surtout, cette expérience m’a convaincue qu’il est possible et essentiel d’améliorer les soins offerts aux personnes qui accouchent, et c’est ce qui a orienté mon programme de recherche.
Quel impact espérez-vous avoir par vos recherches/études cliniques sur ce sujet?
Puisque nous travaillons dans le domaine de la santé des femmes et des personnes de diverses identités de genre, nous souhaitons faire partie d’une communauté qui travaille de concert pour mobiliser les connaissances afin de mieux accompagner les personnes qui accouchent tout au long de leur grossesse. Pour y parvenir, nous cherchons à codévelopper des outils de mobilisation des connaissances précis et pertinents afin de renforcer la sécurité des personnes qui accouchent, en plaçant leur voix au cœur de notre travail.
Qu’aimeriez-vous que les gens sachent sur le sujet de vos recherches?
Pour chaque personne qui décède pendant ou après la grossesse, environ 100 autres personnes vivent une complication grave ou un événement presque fatal lié à la grossesse. Nous savons que ces complications, qui peuvent avoir des effets durables sur la santé et le bien-être de ces personnes et de leur famille, sont évitables dans la majorité des cas. Il est donc urgent de combler le fossé entre les connaissances et leur application clinique dans le domaine de la santé des femmes et des personnes de diverses identités de genre. Pour y parvenir, il est essentiel de développer des initiatives de mobilisation des connaissances visant à prévenir les complications graves et les décès liés à la grossesse.
Les partenaires communautaires et leur rôle au sein du pôle
Notre communauté de travail rassemble plus de 70 parties prenantes clés, souvent sous-représentées au Canada, dont des personnes racisées, autochtones et de diverses identités de genre, ainsi que des cliniciennes et cliniciens, des décisionnaires, des chercheuses et chercheurs et des personnes ayant une expérience vécue de la grossesse. Nous collaborons pour cocréer des initiatives de mobilisation des connaissances visant à réduire la morbidité et la mortalité maternelles.
Puisque le processus d’engagement est tout aussi important que les résultats obtenus, nous avons codéveloppé la structure de gouvernance de notre pôle ainsi que les principes qui orienteront notre collaboration dans ses différents espaces. Pour ce faire, nous avons conçu des documents fondamentaux, dont des lignes directrices pour travailler ensemble, en nous appuyant sur le cadre Valuing All Voices (1).
Les activités d’engagement au sein de notre communauté comprennent un cercle consultatif tenu tous les trois mois, des assemblées générales deux fois par an et un bulletin de nouvelles trimestriel.
Quelles sont vos activités?
Nous nous concentrons sur la cocréation d’activités de mobilisation des connaissances pour prévenir les complications graves et les décès liés à la grossesse. Les initiatives suivantes sont en cours ou en phase de préparation :
Assemblées publiques : espaces d’échange en direct avec notre communauté et le public, visant à assurer notre transparence et notre responsabilité.
Cartographie des processus : pour aider les équipes cliniques à intégrer de nouvelles pratiques fondées sur des données probantes dans les milieux de naissance, et ce, en mettant l’accent sur l’être humain.
Ressources éducatives : soutien aux équipes cliniques dans la mise en place de revues des cas de complications graves, adaptées aux réalités culturelles et tenant compte de la dimension de genre, afin de mieux prévenir ces événements.
Définition des priorités de recherche : identification des enjeux de recherche centrés sur la communauté pour orienter les futures initiatives de prévention des complications graves et des décès liés à la grossesse.
Cartographie des données probantes et des lacunes : un répertoire de solutions pour prévenir les complications graves et des décès liés à la grossesse, structuré en fonction des priorités de recherche établies.
Qu’est-ce qui changerait si votre pôle avait l’impact souhaité? Quels changements pourrions-nous observer et comment se produiraient-ils?
Nous souhaitons créer un mouvement vers des soins véritablement aidants, et centrés sur la personne et la communauté. Pour y parvenir, nous cocréons des initiatives de mobilisation des connaissances visant à réduire la morbidité et la mortalité liées à la grossesse, en collaboration avec les communautés les plus touchées. L’objectif est de briser les dynamiques d’oppression et de marginalisation dans le système de santé. C’est particulièrement pertinent dans les milieux de naissance où domine le modèle biomédical, où des complications graves peuvent survenir et où d’autres modèles de soins sont également nécessaires.
En adoptant une approche participative et centrée sur l’humain, nous cherchons à cocréer du matériel pertinent pour divers milieux de naissance, afin qu’il puisse être utilisé par un maximum d’équipes cliniques et qu’il réponde aux priorités des personnes qui accouchent et de leurs communautés.
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