« All Collaboration canadienne pour la santé mondiale

Laboratoire d’Amélioration des données sur l’égalité des genres et la nutrition pour les femmes, les enfants et les adolescentes

Quelles sont les lacunes en matière de données que le laboratoire vise à combler?

Une bonne nutrition et l’égalité des genres se renforcent mutuellement : améliorer la nutrition est essentiel pour réaliser l’égalité des genres, et vice versa. L’autonomisation des femmes et des filles est considérée comme une stratégie importante et liée à la nutrition pour combattre la malnutrition dans les pays à faible et à moyen revenu.

Il n’existe pas de cadre de mesure pour évaluer comment la nutrition et l’autonomisation interagissent, quels sont leurs effets dans des collectivités diversifiées et pour une variété d’interventions en nutrition. Il est pertinent de combler ces lacunes en matière de données et d’améliorer les connaissances relativement à la relation entre l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et la nutrition pour éclairer la réponse des groupes de femmes locaux et des pays hôtes aux politiques et aux actions de promotion des droits. Ces lacunes en matière de données nous empêchent de bien comprendre l’influence de l’autonomisation sur l’état nutritionnel des femmes et des adolescentes.

Principales lacunes en matière de données :

  • Lacunes en recherche : Il y a des lacunes dans la documentation scientifique pertinente sur l’autonomisation et ses effets sur la nutrition des filles. Aucune étude ne s’est encore penchée, en partie ou en totalité, sur les femmes célibataires ou sur les adolescentes.
  • Manque de données et d’outils : Il faut mener des enquêtes nationales pour pouvoir recueillir des données au titre d’indicateurs d’égalité des genres, comme les Enquêtes démographiques et de santé (DHS) qui ne sont par contre menées que tous les cinq ans pour recueillir des données sur les femmes de 15 à 49 ans seulement. Ces données sont insuffisantes pour éclairer les interventions dans le cadre des programmes et les rectifier au besoin.
  • Manque d’indicateurs : L’absence d’indicateurs sur l’interaction entre les programmes de nutrition et l’égalité des genres, et de méthodes pour mesurer fréquemment ces indicateurs afin d’éclairer l’élaboration des programmes fait obstacle à la conception de programmes adaptés aux besoins.

Comment les partenaires relèvent-ils le défi de l’innovation?

  • Outils de données pratiques et opportuns : L’équipe de projet simplifiera les outils afin de générer des données de meilleure qualité et en temps opportun à l’aide d’indicateurs d’égalité des genres pour faciliter la prestation des programmes de nutrition et accroître leur efficacité. Ces outils pourront aider la société civile, les établissements de recherche et les partenaires gouvernementaux à accéder à des données de suivi des programmes à moindres frais, ce qui permettra de renforcer les services adaptés au genre et d’accroître l’efficacité et la rapidité de la prise de décisions.
  • Adaptation d’outils normalisés : Les trousses à outils normalisées du Système de suivi des interventions en nutrition (NIMS) de Nutrition International seront adaptées pour le suivi régulier. Des indicateurs de genre seront intégrés dans les trousses à outils, ainsi que des méthodes pratiques pour l’évaluation de la qualité des données obtenues.
  • Établissement d’un modèle conceptuel solide : L’équipe de projet établira un modèle qui pourra être utilisé par les organisations de mise en œuvre des programmes de nutrition pour concevoir et mener des interventions en nutrition auprès des adolescents dans le but d’éliminer les inégalités de genre liées aux résultats en matière de nutrition et pour évaluer l’efficacité des interventions sur le plan de l’équité.
  • Exploitation des bases de données existantes : L’équipe de projet utilisera les données de l’Enquête démographique et de santé (DHS) de l’Éthiopie et du Sénégal pour mieux comprendre la relation entre les indicateurs d’autonomisation des adolescentes et leur état nutritionnel.
  • Renforcement des capacités : Tout au long du projet, l’équipe veillera à renforcer les apprentissages des étudiants et du personnel des programmes et de surveillance sur le terrain en intégrant à sa structure l’apprentissage pratique et le perfectionnement professionnel.

Quelle est la contribution de chaque partenaire?

Université de Toronto (UofT)

  • Met à contribution une approche systématique et fondée sur des données probantes de l’élaboration et de la validation d’outils de suivi afin de maximiser l’efficience, de minimiser les coûts et le fardeau, et d’assurer une rigueur statistique acceptable, ainsi qu’une périodicité et adaptabilité suffisantes. De plus, l’Université de Toronto déploiera un leadership de classe mondiale en matière de recherche et un soutien technique de haut niveau.

Nutrition International (NI)

  • Offre une expertise technique et une expérience pratique en matière de surveillance liée aux programmes, de genre, d’élaboration d’indicateurs, de suivi, de production de rapports, de contexte national et d’interventions en nutrition. En outre, NI mobilisera son réseau mondial comptant plus de 60 bureaux et programmes sur le terrain et mettra à contribution 25 ans d’expérience en matière d’enquêtes auprès des ménages, d’évaluations d’installations et de données de suivi des programmes.

Campbell Collaboration

  • Fournit une expertise liée au genre dans le cadre d’une approche systématique fondée sur des données probantes afin d’identifier des indicateurs de genre pertinents en matière de nutrition et des études qualitatives systématiques connexes. Renforcera, grâce au mentorat et à la supervision par des experts, la capacité des étudiants et des jeunes chercheurs, ainsi que des intervenants sur le terrain à soutenir l’utilisation et l’application des outils produits.

Pays de mise en œuvre :

  • Sénégal
  • Éthiopie
Haut de la page
Icon