La césarienne en Afrique : l’objectif du RCCI

De nombreux intervenants ciblent les complexités de la mortalité et de la morbidité maternelle et néonatale. Le Réseau canadien pour la chirurgie internationale, qui travaille principalement en Afrique subsaharienne, se concentre sur la formation axée sur les compétences des associés cliniques (médecins cliniques, infirmières-sages-femmes, assistants médicaux), des étudiants en médecine et des résidents en obstétrique durant leur formation initiale. Les bénévoles du RCCI incluent des chirurgiens et des obstétriciens ainsi que des médecins de famille, des urgentistes et des infirmières.

Les médecins cliniques et les infirmières sages-femmes reçoivent un cours en laboratoire sur les interventions de base, l’aiguillage et le transfert sécuritaire (FIRST). Les étudiants en médecine et les assistants médicaux suivent le cours sur les compétences chirurgicales essentielles (ESS), lequel comprend une journée complète en obstétrique. Le cours ESS prépare les étudiants au cours d’obstétrique chirurgicale structurée (SOO). Ce cours fait le lien entre les simulations faites en laboratoire et la salle d’opération. Dans le laboratoire de compétences, nous pratiquons la gestion opératoire de la lacération cervicale, des produits de la conception non évacués, de la rétention du placenta et de la césarienne « peau à peau ». Le mannequin utilisé pour exercer la césarienne est une innovation du RCCI. Apprendre à exécuter la césarienne sur un mannequin accélère l’apprentissage de l’étudiant et le prépare aux cas réels. Après cet exercice, l’apprenant doit réussir à exécuter six césariennes sous supervision. De dix à douze apprenants à la fois participent au cours. Jusqu’à présent, plus de 750 étudiants africains ont terminé les cours ESS et SOO.

Cette approche du RCCI convient à une organisation pour le développement chirurgical, car dans les régions rurales et dans de nombreuses villes de l’Afrique subsaharienne, la majorité des césariennes sont pratiquées par des médecins assistants, des omnipraticiens et des chirurgiens. Il y a une immense demande insatisfaite à l’égard de cette procédure cruciale dans la prévention de la fistule et de la gestion des causes importantes de mortalité maternelle et infantile, dont l’hémorragie antepartum et postpartum, la prééclampsie grave et l’éclampsie, la sepsie et l’arrêt de la progression du travail. Il y a également un grand besoin insatisfait quant à la formation de ceux qui pratiquent cette chirurgie. Le RCCI et diverses autres organisations ciblent les soins obstétriques d’urgence et les soins néonatals de base. Cependant, peu d’organisations tentent de cibler l’obstétrique avancée et ceux qui enseignent la césarienne ont de la difficulté à obtenir un rendement suffisant pour répondre au besoin à l’égard de cette procédure. La stratégie du RCCI d’offrir une formation clinique structurée jumelée à de l’expérience en laboratoire en plus de chirurgies réelles et supervisées a engendré un important rendement. Ce rendement est suffisant pour contribuer à répondre à ce besoin insatisfait. Des évaluations internes et externes ont confirmé que la formation est efficace.

Le RCCI est disposé à aider d’autres organisations qui se préoccupent du besoin non comblé de formation en césarienne afin de combler la demande insatisfaite de services de césarienne dans de nombreux pays.

Publié:

juin 18, 2014


Auteur:

CanWaCH


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