Conversation sur la SDSR : Liberté reproductive et soins liés à l’avortement

Le droit à l’avortement confère aux individus le pouvoir de faire des choix concernant leur corps et leur santé reproductive, ce qui leur permet de contrôler leur vie et leur avenir. Le droit à l’avortement permet aux individus de prendre des décisions en fonction de leur propre situation, en évitant les situations coercitives et en favorisant un véritable choix. Le droit à l’avortement vise à respecter l’autonomie individuelle, à promouvoir la santé et l’égalité et à créer une société plus juste et plus compatissante.

Le principe de l’autonomie individuelle reconnaît que chaque personne a le droit et la possibilité de prendre des décisions concernant son propre corps en fonction de ses croyances, de ses valeurs et de sa situation. Des soins de santé accessibles en matière d’avortement permettent aux individus d’exercer leur pouvoir en leur donnant la possibilité de faire des choix éclairés concernant leur santé reproductive, et ce, sans coercition ou ingérence extérieure. Elle donne aux individus le pouvoir de contrôler leur avenir reproductif et leur permet de prendre des décisions qui correspondent à leurs objectifs de vie, à leurs considérations en matière de santé et à leur situation personnelle. 

Cette autonomie est essentielle pour atteindre le bien-être personnel et sociétal, car elle permet également aux individus de disposer d’informations précises et complètes sur leurs options, en tenant compte des risques et des avantages potentiels, leur permettant ainsi de prendre des décisions bien fondées et conformes à leurs valeurs et à leur situation. 

La liberté reproductive englobe la capacité de contrôler ses choix reproductifs, dont celui de poursuivre ou d’interrompre une grossesse. Garantir l’accès aux soins de santé en matière d’avortement est un aspect essentiel de la liberté reproductive, car cela revient à reconnaître que les individus sont les spécialistes de leur vie et de leur situation et qu’ils ont le droit de prendre des décisions conformes à leurs valeurs, à leurs croyances, à leur situation et à leurs objectifs. 

En fait, garantir l’accès aux soins de santé en matière d’avortement est conforme aux précédents jurisprudentiels et aux droits constitutionnels établis, tels que le droit à la vie privée et à l’autonomie corporelle, tels qu’ils sont reconnus dans divers systèmes juridiques à travers le monde. Garantir l’accès aux soins de santé en matière d’avortement est conforme aux principes d’égalité et de non-discrimination. 

Les obstacles à l’accès à l’avortement affectent de manière disproportionnée les groupes marginalisés, notamment les personnes économiquement défavorisées ou appartenant à certaines communautés raciales ou ethniques. En garantissant l’égalité d’accès aux services d’avortement, les systèmes juridiques peuvent contribuer à éliminer les obstacles discriminatoires. Ces systèmes reconnaissent un droit fondamental à la vie privée, qui englobe l’idée que les individus ont le droit de prendre des décisions personnelles concernant leur corps et leur santé reproductive, sans intrusion ou interférence extérieure. 

Enfin, l’accès aux soins de santé en matière d’avortement joue un rôle important dans la réduction de la stigmatisation et de la discrimination auxquelles sont souvent confrontées les personnes enceintes, en particulier dans les sociétés qui ont des attitudes conservatrices à l’égard des droits reproductifs. Des soins de santé accessibles en matière d’avortement fournissent aux individus des informations précises sur la procédure, sa légalité et sa sécurité. Cette éducation permet de dissiper les idées fausses et les stéréotypes, ce qui peut contribuer à réduire la stigmatisation, laquelle est souvent alimentée par des informations erronées et des mythes sur l’avortement. 

L’accessibilité des soins de santé en matière d’avortement permet donc aux individus d’apprendre les faits, de comprendre le contexte et de remettre en question les croyances non fondées, ce qui conduit à une société plus informée et moins moralisatrice. Lorsque l’avortement est accessible et abordé ouvertement comme une option de santé légitime, il contribue à normaliser la conversation autour des choix reproductifs. 

« Conversation sur la SDSR : Liberté reproductive et soins liés à l’avortement » est une initiative de la série Conversation sur la SDSR du Period Priority Project, qui vise à promouvoir les discussions sur la justice en matière de procréation.

Leisha Toory est étudiante en sciences politiques à l’Université Memorial, fondatrice du Period Priority Project et militante pour la SDSR.

Publié:

septembre 11, 2023


Auteur:

Leisha Toory


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