Renforcer le pouvoir des jeunes nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes : surmonter les défis, favoriser l’inclusion

Il est essentiel de renforcer le pouvoir des jeunes nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes, qui sont confronté·es à une myriade de défis tout au long du processus de migration, lesquels ont un impact considérable sur leurs difficultés scolaires, émotionnelles et comportementales. Leur parcours est jalonné de facteurs de stress uniques tels que la séparation des familles, les conditions de vie difficiles, les barrières linguistiques, les ajustements culturels, le racisme et la discrimination. Ces difficultés peuvent entraîner des problèmes de santé mentale, des taux de stress plus élevés et des comportements à risque tels que le décrochage scolaire et la toxicomanie. Il est évident que le soutien psychosocial approprié et le renforcement du pouvoir au cours de cette période critique du développement sont essentiels.

Favoriser des relations positives, en particulier à l’école et dans la communauté, est indispensable au renforcement des capacités des jeunes nouvellement arrivé·es au pays. La recherche indique que les relations positives et de soutien offrent une multitude d’avantages, dont un meilleur engagement scolaire, un sentiment d’appartenance, un soutien émotionnel et un sentiment de sécurité. Cultiver des réseaux sociaux solides est une intervention psychosociale précieuse pour les adolescent·es, car ces réseaux peuvent jouer un rôle essentiel dans leur intégration et leur bien-être global.

Faire participer ces jeunes à des activités de bien-être inspirées de leurs propres expériences peut être un autre moyen efficace de renforcer leur pouvoir, par exemple en leur proposant des activités physiques pour réduire le stress. Lorsque ces activités sont offertes dans un environnement sans stress, elles deviennent une source de plaisir et contribuent à une bonne estime de soi et au développement de compétences sociales essentielles. Ces activités sont prometteuses pour les jeunes dont les connaissances linguistiques sont limitées, car elles peuvent servir de passerelles pour entrer en contact avec d’autres personnes et favoriser un sentiment d’appartenance.

Dans le cadre d’un programme parascolaire local conçu pour apporter un soutien éducatif aux nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes, moi, Christina Nguyen, j’ai eu le privilège d’assister à une expérience transformatrice en travaillant avec un groupe de jeunes déterminé·es et résilient·es. Parmi ce groupe se trouvait Sara*, une jeune fille qui venait d’arriver au Canada avec sa famille. Sara était confrontée à de nombreuses difficultés, dont des barrières linguistiques et le traumatisme d’avoir quitté son foyer. 

Cependant, le fait de participer régulièrement au programme a progressivement favorisé son développement et son autonomie. Soutenue par des mentor·es faisant preuve de patience et de compassion, Sara a commencé à développer ses compétences linguistiques et à établir des liens significatifs avec ses pairs. En participant aux activités de bien-être proposées par le programme, elle a acquis un nouveau sentiment d’appartenance et de confiance. 

Au fil du temps, ses résultats scolaires se sont améliorés et elle est devenue une militante active pour les droits et le bien-être d’autres jeunes nouvellement arrivé·es au pays. Le parcours de Sara, une nouvelle arrivante timide qui est devenue une jeune confiante et autonome, a mis en lumière l’immense impact que les programmes parascolaires peuvent avoir sur la croissance, la résilience et le renforcement du pouvoir des jeunes nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes.

Malgré l’importance de l’éducation, les barrières linguistiques empêchent souvent les jeunes nouvellement arrivé·es de s’intégrer pleinement dans les écoles publiques au Canada. Veiller à ce que ces jeunes bénéficient d’un accès égal à une éducation de qualité et d’un soutien linguistique adéquat est également essentiel à leur autonomisation et à leur intégration réussie dans la société.

Pour réellement donner aux jeunes nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes le pouvoir d’agir, nous devons répondre à leurs besoins psychosociaux spécifiques et leur apporter un soutien personnalisé. Pour ce faire, il faut créer des environnements où règnent la sécurité et le soutien, proposer des activités qui favorisent le bien-être physique et émotionnel et plaider pour l’égalité d’accès à une éducation de qualité. En accordant une importance au renforcement du pouvoir des jeunes nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes et en investissant dans ce domaine, nous pouvons les aider à surmonter les difficultés intersectorielles qui les attendent et ouvrir la voie à une société plus inclusive et plus compatissante. Accueillons le potentiel de ces jeunes et offrons-leur la possibilité de s’épanouir et d’apporter une contribution positive à leur communauté.   

Christina Nguyen se consacre au renforcement du pouvoir des femmes, des enfants et des jeunes dans le monde entier. Elle travaille actuellement à Vision mondiale Canada en tant qu’agente de programme au sein de l’unité de recherche et d’établissement des données probantes. Christina est également membre du Groupe de travail jeunesse du CanSFE. Cliquez ici pour entrer en contact avec Christina sur LinkedIn.

Saron Teferra est une citoyenne du monde autoproclamée et une partisane du changement mondial. En tant que stagiaire à l’unité de recherche et d’établissement des données probantes de Vision mondiale Canada et étudiante en maîtrise en santé mondiale à l’Université McMaster, elle découvre actuellement comment elle peut défendre de façon unique la santé maternelle et infantile. Cliquez ici pour entrer en contact avec Saron sur LinkedIn. 

Dahlia Hathout est passionnée par l’équité et le fait de donner aux gens une chance égale de vivre pleinement leur vie. Elle termine actuellement sa maîtrise en santé mondiale à l’Université McMaster. Dahlia travaille également pour le conseil scolaire en tant qu’enseignante à l’école primaire. Cliquez ici pour entrer en contact avec Dahlia sur LinkedIn.