Dans le cadre de la Semaine du développement international qui a eu lieu en février, les membres du Groupe de travail jeunesse du CanSFE ont rencontré l’honorable Harjit S. Sajjan, ministre du Développement international, lors d’une table ronde pour les jeunes. La discussion a porté sur l’engagement des jeunes, la promotion et la protection de la santé et des droits sexuels et reproductifs à l’échelle mondiale et le rôle de leadership important que joue le Canada dans la réalisation d’objectifs internationaux en matière de féminisme grâce à ses investissements dans l’aide internationale.
Voici un aperçu des principales idées et réflexions tirées de la discussion.
La collaboration ouvre la voie :
Les problèmes auxquels nous faisons face collectivement à l’échelle mondiale deviennent de plus en plus complexes et multidimensionnels. Les efforts pour ouvrir la voie du progrès exigent la collaboration de la société civile, des établissements du savoir, des gouvernements, du secteur privé, des groupes culturels et d’individus qui se préoccupent de l’avenir que nous réservons aux générations futures. Sans approches collaboratives inclusives ou soutien continu à l’égard des organisations locales, la communauté internationale n’arrivera pas à réaliser d’avancées significatives sur les enjeux tels que la santé et les droits sexuels et reproductifs. Dans cette optique, il est impératif que le Canada occupe un rôle de premier plan dans la promotion et le financement des efforts de coopération internationale visant à combler les lacunes persistantes.
Même approche, même résultat :
Même si le Canada œuvre depuis longtemps dans le domaine du développement international, de manière générale, les Canadiennes et les Canadiens ne sont pas très au courant de la contribution du pays à l’échelle mondiale. En améliorant la communication et en mettant en valeur le travail du Canada, il serait possible de renforcer le soutien à l’action du Canada en matière de développement international.
Nous encourageons le ministre et les autres décideurs et décideuses à aborder ce défi avec des idées nouvelles et innovantes plutôt qu’avec les stratégies traditionnelles de mobilisation du public. Une idée possible serait la création d’une carte numérique interactive permettant de présenter les efforts de développement en soulignant les initiatives et les travaux que les organisations et les institutions canadiennes appuient dans d’autres régions du monde. L’utilisation de ce genre d’outils innovants pourrait grandement aider à mobiliser et à informer la population canadienne en matière de développement international.
La participation des jeunes est essentielle :
La participation des jeunes est cruciale, mais elle n’est pas toujours facile à concrétiser. De nombreux jeunes, surtout dans les communautés marginalisées, font face à des obstacles qui limitent leurs possibilités d’engagement, tels que le manque de ressources, les barrières linguistiques et l’accès limité aux espaces de prise de décision. Par ailleurs, il y a un risque que la participation des jeunes ne soit utilisée qu’à titre symbolique, ce qui mène à la désillusion et au désengagement.
Afin de véritablement promouvoir l’engagement de la jeunesse, il est essentiel de créer des espaces inclusifs où les jeunes de divers horizons peuvent sentir qu’ils et elles ont la possibilité et la capacité de partager leurs perspectives et avoir un impact réel sur les processus de prise de décision. Pour cela, il faut reconnaître et valoriser la contribution des jeunes et s’assurer que leurs voix sont entendues et prises au sérieux. Il faut également fournir le soutien et les ressources qu’il faut pour s’assurer que les jeunes ont les habiletés et les connaissances nécessaires à leur pleine participation.
La jeunesse est l’un des groupes qui sont – et seront – les plus affectés par les problèmes mondiaux actuels. Il est donc essentiel d’accorder aux jeunes les moyens de participer à la prise de décisions et de leur donner de l’espace pour accomplir leur rôle d’architectes du futur.
Notre conversation avec le ministre Sajjan montre le genre d’espaces d’inclusion et de renforcement des capacités dont nous avons besoin pour promouvoir un changement positif dans le monde. Il a été à la fois inspirant et stimulant de pouvoir échanger des idées novatrices et progressistes sur l’avancement des droits en matière de santé sexuelle et reproductive, l’engagement des jeunes et le leadership du Canada dans le monde. Nous avons quitté la salle la tête pleine de rêves et le cœur rempli de détermination!
Sophia Mirzayee est une Canadienne afghane de deuxième génération qui est passionnée par la justice sociale, l’éducation à la citoyenneté mondiale et la mobilisation des jeunes. Elle est agente de l’éducation et de la mobilisation des jeunes à la Fondation Aga Khan Canada. Cliquez ici pour entrer en contact avec Sophia sur LinkedIn.
Clèche Kokolo est vice-présidente des affaires externes au Centre des femmes de l’Université du Manitoba. Elle y travaille à faire avancer l’égalité des genres sur le campus tout en collaborant avec d’autres organisations et associations pour atteindre cet objectif. Cliquez ici pour entrer en contact avec Clèche sur LinkedIn.
Andrea Rodríguez Ayala est agente des politiques et de la mobilisation chez Action Canada pour la santé et les droits sexuels. Cliquez ici pour entrer en contact avec Andrea sur LinkedIn.
Christina Nguyen se consacre au renforcement du pouvoir des femmes, des jeunes et des enfants dans le monde entier. Elle est actuellement agente de programmes pour le Bureau de la recherche et de la collecte de données de Vision mondiale Canada. Cliquez ici pour entrer en contact avec Christina sur LinkedIn.
Biko Mwalagho est actuellement l’agent principal des communications du Partenariat canadien pour la santé des femmes et des enfants. Cliquez ici pour entrer en contact avec Biko sur LinkedIn.
Publié:
avril 13, 2023
Auteur:
Groupe de travail jeunesse du CanSFE
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