Futures pandémies : que devrions-nous éviter… et refaire?

Les travailleurs de la santé répondant à l’épidémie d’Ebola, au virus Zika et au VIH n’avaient probablement pas compris que les outils, les ressources et les leçons découlant de ces crises finiraient par les aider à traverser une pandémie mondiale en 2020. Pourtant, c’est exactement ce qu’ont découvert les organisations canadiennes répondant à la COVID-19.

La COVID-19 n’est pas la première crise de santé publique que nous avons affrontée et, malheureusement, elle ne sera probablement pas la dernière. Toutefois, ceci est une occasion de réfléchir aux expériences passées et d’apprendre comment mieux répondre et prévenir d’autres crises dans le futur!

Voici les leçons tirées de la réponse mondiale au VIH, à l’Ebola et au Zika, et maintenant, à la COVID-19 : 

Que devons-nous éviter?

A person with surgical gloves on holding a tablet with data displayed
  1. Le détournement de ressources : Aussi tentant que cela puisse l’être de relocaliser des outils, des fournitures et des gens pour répondre à une pandémie, cela permet à d’autres maladies contagieuses comme la tuberculose de gagner du terrain dans les communautés vulnérables.
  2. La propagation de la désinformation : Préparez-vous au besoin potentiel de répondre à la propagation d’information trompeuse. Plusieurs raisons expliquent la flambée de désinformation, que ce soit pour justifier une action ou une inaction ou pour attirer l’attention.
  3. La discrimination : La peur peut parfois donner naissance à une rhétorique xénophobe ou nuisible ainsi qu’à l’étiquetage de communautés vulnérables en tant que sources d’infection.

Que devons-nous refaire?

child washing his hands at an outdoor tap
  • Atteindre les communautés vulnérables de façon significative et inclusive. S’appuyant sur les expériences de précédentes crises de santé publique, les organisations canadiennes savent maintenant qu’une vague ou une pandémie peut être une puissante occasion d’aborder des inégalités sociales en entrant directement en contact avec les communautés, particulièrement celles qui sont le plus à risque d’être victimes de discrimination.
  • Cueillette de données : les travailleurs de la santé locaux sont souvent des sources clés de données et sont essentiels à la mise en œuvre des programmes, mais ils ne peuvent être encombrés par les exigences de la cueillette de données complètes. Plutôt, nous devons reconnaître qu’il y a peut-être des faiblesses ou des défis et faire ce que nous pouvons pour apporter des ajustements et établir des attentes à court terme.
  • Investir dans le renforcement du savoir-faire en matière de données. Des données de bonne qualité soutiennent la bonne santé des communautés. Toutefois, il n’y a pas toujours un public réceptif pour ce travail. Il est donc important de renforcer la capacité scientifique de base et la littératie des données des intervenants et des communautés.
L’information présentée dans ce billet de blogue se fonde sur des données incluses dans le rapport du CanSFE 100 jours d’une pandémie : la réponse fondée sur des données probantes du Canada à l’échelle internationale. Plus de 100 organisations canadiennes ont répondu à un sondage et une série d’entrevues connexes entre mars et juin 2020.

LISEZ LE RAPPORT

Publié:

juillet 7, 2020


Auteur:

CanSFE


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