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Laboratoire de Santé et droits sexuels et reproductifs des adolescents : produire des données probantes et renforcer les capacités nationales

Quelles sont les lacunes en matière de données que le laboratoire vise à combler?

À l’échelle internationale, les efforts sont axés sur l’élaboration d’indicateurs de haut niveau et la production d’estimations relativement à la santé des adolescents basées sur la modélisation. Or, les pays, et les ONG de mise en œuvre principalement, ont besoin de meilleures données de référence et de suivi pour soutenir une prise de décisions rapide afin d’améliorer la santé et le bien-être des adolescentes.

L’apprentissage et les données probantes sont essentiels pour la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs des adolescents (SDSRA). Or, la production et l’utilisation de données probantes en matière de SDSRA et d’enjeux de genre connexes, comme les inégalités de genre et l’autonomisation des femmes, demeurent insuffisantes. Le manque de données probantes mine la capacité de promotion de la santé et des droits des adolescentes, et entrave l’élaboration des programmes, leur mise en œuvre ciblée, le suivi et la redevabilité.

Principales lacunes en matière de données

  • Manque de données : Les données sur les plus jeunes cohortes d’adolescentes sont rares. La prise en compte des événements de nature sensible essentielle pour la mesure de la SDSRA et d’indicateurs liés au genre (p. ex., comportement sexuel, toxicomanie, avortement et violence envers les femmes) n’est pas possible en raison d’un faible taux de signalement.
  • Portée des services : Les ONG canadiennes contribueront à faire rapport relativement à 16 indicateurs de rendement clés (élaborés par Affaires mondiales Canada) qui englobent la mise en œuvre de politiques et interventions, désagrégées selon l’âge et le sexe et d’autres facteurs d’inégalité dans la mesure du possible, sans toutefois intégrer la portée et l’impact de ces interventions sur la SDSRA.
  • Exploitation des données probantes : La production de connaissances et l’utilisation de données probantes en matière de SDSRA et d’enjeux de genre connexes sont insuffisantes et ne sont pas exploitées efficacement.
  • Capacité d’analyse : La capacité institutionnelle sur le terrain est souvent insuffisante pour une analyse et une communication efficaces des données en matière de SDSRA. Ces données et les autres données liées au genre connexes recueillies au moyen d’enquêtes sont peu exploitées par les décideurs, le personnel des programmes et les gestionnaires de projets.
  • Fiabilité des données : Les données en matière de SDSRA disponibles ne sont pas utilisées, car on doute de la qualité de la recherche pour l’ensemble des méthodes de collecte de données employées – données autodéclarées dans les enquêtes, données des établissements de santé ou études quantitatives.

Comment les partenaires relèvent-ils le défi de l’innovation?

  • Base de données solide : Une étude de cas approfondie pour l’élaboration d’outils sera effectuée à partir d’un riche ensemble de données d’une étude communautaire longitudinale (Kisesa Ward, Tanzanie) comprenant des données démographiques sur 40 000 résidents, dont des données provenant d’établissements de santé et d’hôpitaux gérés par le gouvernement.
  • Vaste portée : L’équipe de projet travaillera en étroite collaboration avec les autorités nationales et régionales pour assurer la prestation durable de services de santé de grande qualité et sensibles au genre dans un groupe établi de 10 pays.
  • Diversité de contextes : Les données probantes sur la SDSRA et les enjeux de genre connexes seront produites dans deux aires géographiques en Tanzanie, d’une part dans des districts pauvres de la région de Rukwa où un solide programme soutenu par Plan International est implanté et d’autre part dans une collectivité périurbaine située dans le nord-ouest du pays où il existe un vaste éventail de données sur les adolescents.
  • Fiabilité des données : L’outil de collecte de données, le Système de surveillance démographique (SSD), a déjà été utilisé 32 fois et fournit une mesure fiable de statistiques essentielles et une base pour établir un rapprochement entre les données des établissements de santé et les données démographiques.
  • Pertinence de la recherche et des programmes : La majeure partie des efforts de formation ont lieu dans des centres de recherche bien établis, celui de Mwanza et l’Institut national pour la recherche médicale (NIMR), sont intégrés au travail à partir de la cohorte de Kisesa et sont ensuite peaufinés dans le contexte du projet de Plan à Uzazi Salama en Tanzanie, dans la région de Rukwa. Cette démarche permettra de produire des instruments qui sont à la fois rigoureux sur le plan scientifique et pertinents en matière de programmes.

 

Partenaires internationaux :

Countdown to 2030 for Women’s, Children’s and Adolescents’ Health (Canada)

Institut national pour la recherche médicale (Tanzanie)

Université d’Addis-Abeba, École de santé publique, Collège des sciences de la santé

OMS

UNICEF

Quelle est la contribution de chaque partenaire?

Countdown to 2030, Université du Manitoba

  • Réseau d’analystes national permettant de travailler avec de nombreux pays, y compris des institutions de santé publique, des organisations de la société civile et le gouvernement, ayant pour principaux objectifs la production de solides données sociales probantes à l’échelle nationale, le renforcement de la capacité d’analyse des institutions nationales, et l’amélioration de la mesure dans les pays hôtes.
  • Initiative en grande partie axée sur les questions liées au genre et à la SDSRA réunissant des experts en mesure, suivi et facteurs déterminants de changement de plusieurs disciplines. Comprend le travail tant quantitatif que qualitatif.

Plan International Canada

  • Contribue à la conception du projet et au choix des pays pour toutes les composantes et activités du projet de sorte qu’elles soient applicables aux approches de programme visant la transformation des relations de genre et aux priorités de l’ONG.
  • Soutient le travail approfondi sur le terrain en Tanzanie (région de Rukwa) en mettant à profit les relations et l’infrastructure établies dans la communauté dans le cadre de ses projets.

Centre de recherche sur la santé et la population africaine (APHRC, Kenya) 

  • A coordonné la formation en matière d’analyse de partenaires dans plusieurs pays.
  • A préparé et coordonné les outils, méthodes et extrants analytiques liés à la SDSRA en fonction des priorités de l’initiative Countdown.

Institut national pour la recherche médicale (NIMR, Tanzanie)

  • Contribue aux capacités en matière de recherche et d’analyse, grâce à l’élaboration d’instruments et de méthodologies de recherche, y compris l’ensemble du travail de collecte et de gestion des données de terrain.
  • Met à contribution ses relations avec les autorités locales (médecins de districts) afin d’obtenir les permis d’accès communautaire, et a collaboré à la demande d’approbation éthique en Tanzanie.

Pays de mise en œuvre :

Formation :

  • Tanzanie 
  • Ouganda
  • Éthiopie
  • Malawi
  • Zambie
  • Zimbabwe
  • Mozambique
  • Nigéria
  • Ghana

Travail approfondi :

  • Tanzanie 
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