Ce projet vise à accroître la sécurité alimentaire des femmes, hommes, filles et garçons les plus vulnérables au changement climatique dans les régions des réfugiés/rapatriés des districts de Gatsibo et Kayonza au Rwanda. Il cherche à améliorer l’alimentation des familles et la génération de revenus par l’entremise d’initiatives d’adaptation au changement climatique qui visent 36 480 personnes. Le projet cherche à répondre aux défis liés au changement climatique comme les sécheresses prolongées, les saisons imprévisibles, l’augmentation des tempêtes et la pluviosité aléatoire. Les petits agriculteurs ont souvent peu ou pas de terres arables ni d’eau pour l’irrigation. La déforestation a contribué à augmenter l‘érosion des sols, l’épuisement des sols et a affecté de manière adverse les sources d’eau. Tous ces facteurs négatifs ont un impact sur la production des récoltes et les revenus des familles, limitant la capacité des gens à produire ou à acheter des aliments.
Les résultats intermédiaires escomptés de ce projet comprennent : 1) Accès plus égalitaire à la consommation de fruits et légumes et à la génération de revenus pour les femmes et les hommes, les filles et les garçons les plus vulnérables aux changements climatiques dans les zones de populations de refugiés/rapatriés des districts de Gatsibo et de Kayonza; 2) Utilisation accrue de mécanismes d’adaptation respectueux de l’environnement afin de réduire les impacts négatifs des changements climatiques sur les femmes, les hommes, les filles et les garçons vulnérables, dans les populations de réfugiés/rapatriés des districts de Gatsibo et de Kayonza; 3) Représentation accrue des femmes aux postes de décision au niveau des coopératives dans les populations de refugiés/rapatriés des districts de Gatsibo et de Kayonza.
Parmi les résultats obtenus jusqu’à la fin du projet en mars 2014 : 6 080 personnes (3 587 femmes) qui sont membres d’une des 136 coopératives participantes, ont reçu une formation sur des techniques agricoles efficaces, durables et adaptées en matière de protection environnementale, en agroforesterie de protection et en nutrition. De plus, 1 386 femmes membres de coopératives ont également reçu une formation en gestion de coopérative. Grâce au projet, 95% des familles ciblées ont adopté au moins une initiative environnementale et durable d’adaptation au changement climatique, comme le jardinage avec des techniques de conservation en eau, comparé à 47% au début du projet. 62.7% des ménages ont récolté des légumes de leur propre jardin durant 10 mois de l’année, en comparaison à une période allant de 0 à 3 mois avant le projet. Le pourcentage des maladies liées à une mauvaise alimentation a diminué dans les familles dont une femme est à la tête, passant de 20% au début du projet à 12,5% à la fin du projet. Alors qu’au début du projet, les femmes avaient plus ou moins l’assurance qu’elles avaient une voix et un vote égaux à ceux des hommes dans les prises de décisions relatives à la gestion des coopératives, à la fin du projet, 99% d’entre elles étaient fortement convaincues que leurs opinions étaient considérées et que leur voix et leur vote étaient égaux à ceux des hommes dans la prise de décisions des coopératives. Ces résultats démontrent comment le projet a aidé les communautés de la zone ciblée à améliorer leur adaptation au changement climatique et à accroitre l’accès à une alimentation de qualité pour les personnes vulnérables, particulièrement les femmes, qui vivent dans ces communautés.