Au Soudan du Sud, environ 7,5 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire et de protection à l’échelle du pays à la suite de conflits armés, de cas de violence intercommunautaire, de la crise économique, d’épidémies et de chocs climatiques. Environ 2 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays et plus de 1,9 million de Soudanais du Sud se sont réfugiés dans des pays voisins. En raison de la guerre civile et des précipitations erratiques dans certaines régions, on prévoit que 6 millions de personnes auront besoin d’une aide alimentaire, alors que les taux de malnutrition dépassent les seuils d’urgence. Des épidémies de choléra, de rougeole et d’hépatite E ont alourdi le fardeau d’un système de santé déjà surchargé. L’accès à l’aide humanitaire demeure restreint dans de nombreuses régions touchées par les conflits et dans bien des cas, le parachutage constitue la seule option. Avec l’aide d’AMC, CARE Canada contribue à fournir de la nourriture et de la protection à jusqu’à 28 395 personnes touchées par des conflits dans les comtés de Mayom et d’Abiemnom de l’État d’Unité, au Soudan du Sud. Voici certaines des activités menées dans le cadre du projet : (1) le dépistage de la malnutrition chez 8 236 enfants et femmes enceintes/allaitantes, et l’aiguillage vers les traitements offerts, si nécessaire; (2) le traitement de 2 035 enfants et femmes enceintes/allaitantes souffrant de malnutrition aiguë modérée ou sévère; (3) la mobilisation de 10 372 membres de la communauté afin de sensibiliser les gens à la violence fondée sur le sexe (VFS) et à ses effets et aux services disponibles, ainsi que de faciliter l’aiguillage vers lesdits services; (4) la prestation de services de gestion de cas et de soutien psychosocial à 1 140 femmes et filles vulnérables.
Les résultats immédiats attendus de ce projet sont les suivants : (1) un accès accru à des interventions qui visent à réduire le risque de mortalité découlant de la malnutrition aiguë chez les enfants et les femmes enceintes/allaitantes, ainsi que chez d’autres groupes vulnérables; et (2) une disponibilité, un accès et une demande accrus à l’égard des services de protection contre la violence fondée sur le sexe chez les rapatriés, ainsi que chez les femmes et les filles des communautés d’accueil vulnérables. Le résultat ultime escompté est le suivant : vies sauvées, souffrances atténuées et dignité humaine préservée dans les pays en proie à une crise humanitaire ou à une insécurité alimentaire aiguë.