Le projet comporte la prestation de soins aux patients vulnérables et soutient la réalisation et l’agrément d’une résidence en médecine interne à l’Hôpital universitaire de Mirebalais, en Haïti. Il y a à Haïti une pénurie de médecins et d’autres fournisseurs de soins de santé, le ratio étant de seulement 0,64 fournisseur de soins de santé (médecins, infirmières et sages-femmes) par 1 000 personnes, ce qui se situe bien en dessous de la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé de 4,5 fournisseurs par 1 000 personnes. La pénurie de médecins est encore plus grave (,25 par 1 000 personnes); seulement la moitié de ces médecins a suivi une formation médicale spécialisée après l’obtention du diplôme en médecine et ils tendent à se concentrer dans la capitale de Port-au-Prince. De nombreux Haïtiens qui suivent une formation en santé déménagent à l’étranger en raison de la situation économique qui règne à Haïti et du manque de possibilités de formation continue, de mentorat et de soutien. Les médecins qui choisissent de se spécialiser en médecine interne s’intéressent en particulier aux organes internes, notamment le cœur, les reins, le foie et les poumons et ils ont les connaissances spécialisées pour traiter les maladies qui touchent tous les organes. Ces connaissances spécialisées sont donc essentielles pour soigner les maladies non transmissibles (MNT) comme les maladies cardiovasculaires (première cause de mortalité à Haïti), le diabète (cinquième cause), les maladies respiratoires chroniques (huitième cause) et d’autres maladies non transmissibles (dixième cause). Le fardeau que représentent les maladies à Haïti est lourd, et la demande pour ces connaissances spécialisées est élevée, en particulier dans les zones à l’extérieur de Port-au-Prince. Chaque année, des quelque 200 nouvelles admissions à un programme de résidence à Haïti, une moyenne de 17 % des candidats ont demandé une résidence en médecine interne. Selon le « paquet essentiel de services », Haïti aurait besoin d’au moins 60 internistes d’ici 2030 pour répondre aux besoins de base en personnel des établissements de soins primaires et secondaires, puisque selon les recommandations, un hôpital départemental qui dessert une population de 450 000 à 550 000 personnes, doit compter au moins trois internistes parmi les membres de son personnel. En faisant en sorte que des résidents en médecine interne soient de service vingt-quatre heures par jour et sept jours par semaine dans la zone rurale défavorisée où est située l’Hôpital universitaire de Mirebalais — tout en créant des plateformes pour la rétention des professionnels de la santé — Partenaires en santé (Zanmi Lasante) renforce le système de santé pour certains des membres les plus vulnérables de la population haïtienne.