Seize millions de filles de 15 à 19 ans donnent naissance chaque année, la majorité dans les pays à faible et moyen revenu. Ces accouchements ont souvent de très graves conséquences. Les complications durant la grossesse et à l’accouchement sont la deuxième cause de mortalité chez les filles de 15 à 19 ans. Ces adolescentes sont moins susceptibles d’avoir accès à des services prénataux et plus vulnérables aux principaux facteurs de risque d’un accouchement prématuré comme les ITS, une nutrition inadéquate et la violence familiale.
Naître à terme, partenariat public-privé pour la prévention de la naissance prématurée, a récemment entrepris une étude exhaustive afin de mieux comprendre la situation des femmes et des adolescentes, l’accès aux services de santé et les points de vue d’un vaste éventail de parties prenantes locales. Durant l’étude, nous avons rencontré Shiuli, une jeune bangladaise. Son histoire témoigne éloquemment de la nécessité de répondre efficacement aux besoins et aux préoccupations des adolescentes.
Shiuli a été contrainte de quitter l’école et de se marier à l’âge de 15 ans. À 19 ans, elle était enceinte de son deuxième enfant. Déjà mariée depuis quatre ans, Shiuli avait la lourde tâche de s’occuper du foyer de son mari comptant les membres de sa large famille étendue, et de son enfant. Chaque jour, elle devait aller chercher de l’eau, laver des vêtements et effectuer les dures tâches ménagères qui lui incombaient. Il ne lui restait aucun temps pour recevoir des soins prénataux adéquats.
Le dur labeur quotidien a eu raison de la santé de Shiuli qui a accouché prématurément de son deuxième enfant, à sept mois de grossesse. Malheureusement, son bébé était trop faible pour survivre et est décédé quatre jours plus tard.
L’histoire de Shiuli est monnaie courante dans les pays en développement. Les études montrent que les bébés de mères adolescentes sont beaucoup plus susceptibles de mourir que ceux de mères âgées de 20 à 24 ans.
La Conférence mondiale sur la santé des adolescents tenue récemment à Ottawa par le CanSFE, Chaque femme, chaque enfant, le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant et l’OMS a catalysé les efforts croissants axés sur la santé des adolescents dans le cadre de la stratégie mondiale pour la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent. Les événements comme cette conférence et les discussions qui auront lieu à la fin du mois de mai à l’Assemblée mondiale de la santé braquent les projecteurs sur les obstacles auxquels se heurtent les adolescents, et les solutions nécessaires pour leur autonomisation, leur santé et la réalisation de leur plein potentiel.
Quand on renforce l’autonomie des adolescentes en leur fournissant de l’information sur la santé reproductive et sexuelle et un accès à des services de santé de qualité et à la contraception, non seulement les aide-t-on à améliorer leur santé et leur bien-être, mais on soutient aussi leur capacité de prendre des décisions concernant la planification et l’espacement de leurs grossesses afin de vivre des grossesses en santé et d’accoucher à terme de bébés en santé qui survivent et s’épanouissent.
Shiuli est de nouveau enceinte, et à la suite de l’expérience douloureuse qu’elle a vécue à sa dernière grossesse, elle veille énergiquement à sa propre santé de manière à vivre une saine grossesse. Elle assiste à ses visites prénatales, suit les conseils de « docteur apa » et a convaincu son mari de la soutenir et d’effectuer certaines des lourdes tâches qui ont mis en péril sa grossesse précédente.
Naître à terme vise à aider les femmes à vivre des grossesses saines et à terme au Bangladesh, en Éthiopie et au Mali. Ces trois pays ont des taux de naissances prématurées parmi les plus élevés au monde.
Réunissant l’expertise et les ressources de Vision Mondiale, de Plan International, d’Aide à l’enfance, du gouverrnement du Canada et de Johnson & Johnson, Naître à terme adopte une approche holistique et intégrée visant à la fois l’autonomisation des femmes et des adolescentes et la mobilisation des hommes, des garçons et des dirigeants communautaires dans le but de lutter contre la discrimination fondée sur le sexe et d’abattre les obstacles qui portent atteinte à la santé maternelle et néonatale.
Chaque mère mérite une grossesse saine et à terme, et chaque nouveau-né a le droit de vivre et de s’épanouir. Naître à terme entend transformer directement la vie de plus de 196 000 adolescentes et de quelque 933 000 femmes en âge de procréer (de 20 ans et plus).
Naître à terme est le premier partenariat public-privé à accorder la priorité à la prévention de la naissance prématurée qui constitue aujourd’hui la principale cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans dans le monde. Cette nouvelle et ambitieuse initiative rassemble l’expertise et les ressources de Vision Mondiale Canada, de Plan Canada, d’Aide à l’enfance, du gouvernement du Canada et de Johnson & Johnson. En étroite collaboration avec les gouvernements et les parties prenantes locaux, les partenaires travaillent à améliorer la survie des nouveau-nés, en axant principalement leurs efforts sur la prévention de la naissance prématurée dans des pays durement touchés par le problème, le Bangladesh, l’Éthiopie et le Mali, sur une période de cinq ans (2015-2020).
Pour de plus amples renseignements, visitez le site Web Naître à terme.