Climat, genre et santé : solidarité, empathie et espoir

En mai, le personnel des programmes de SOS Villages d’Enfants Canada ainsi que 300 autres personnes se sont réunies à Montréal pour la conférence Un monde en bonne santé du Partenariat canadien pour la santé des femmes et des enfants (CanSFE). La conférence explorait les intersections cruciales entre le climat, le genre et la santé, offrant un espace propice aux échanges d’idées et de connaissances, ainsi qu’à des discussions enrichissantes avec des spécialistes du domaine.La conférence, qui proposait des séances de 90 minutes sur des sujets variés, a permis à des spécialistes de présenter leurs perspectives. SOS Villages d’Enfants a eu l’occasion de contribuer à la conférence en participant à une discussion entre spécialistes sur le thème Une seule santé. Lors de cette séance, nous avons présenté notre programme en Somalie, en mettant l’accent sur notre projet d’agriculture adaptée au climat.

Nous avons invité Dakane Abdikadir, directeur national de SOS Villages d’Enfants en Somalie, à faire une présentation virtuelle. M. Dakane a parlé du projet, soulignant les efforts de nos collègues en Somalie qui exploitent une ferme hydroponique pour les familles vivant à Baidoa. Ce projet d’agriculture hydroponique adaptée au climat vise à aider les agriculteurs à produire des cultures, à renforcer leur résilience et à promouvoir des pratiques agricoles durables au sein de la communauté.

Ce projet a montré que la pérennité alimentaire est plus qu’un enjeu de développement. Elle est essentielle pour renforcer la résilience des communautés et atténuer leur vulnérabilité en cas de catastrophe. L’impact de notre projet d’agriculture adaptée au climat en Somalie est une source d’inspiration. Plutôt que de dépendre de l’aide alimentaire importée en période de crise, les communautés peuvent réduire leur vulnérabilité aux pénuries en produisant et en stockant adéquatement des aliments riches en nutriments pour les situations d’urgence. Cette approche leur permet non seulement de se protéger en cas de futures pénuries alimentaires, mais aussi de favoriser le rétablissement et la prévention potentielle d’une malnutrition extrême. Il est essentiel de considérer l’agriculture adaptée au climat comme une approche globale de développement communautaire et de réduction des risques associés aux catastrophes.Un autre point fort de la conférence a été la présentation de Kehkashan Basu, Santé, genre et résilience climatique. Kehkashan est une jeune leader respectée, une influenceuse mondiale, une écologiste convaincue, une championne des droits de l’enfant et une conférencière TEDx.

Kehkashan est une conférencière engagée qui a su rendre les thèmes du climat, du genre et de la santé accessibles à l’auditoire. Elle a souligné que les femmes et les filles, déjà les plus vulnérables en raison des inégalités présentes dans les sociétés, sont encore davantage exposées, le changement climatique exacerbant les défis actuels et compromettant leur santé.Son message le plus important, cependant, était que l’empathie joue un rôle crucial dans notre travail dans le secteur du développement. Il est facile de se laisser submerger ou de perdre espoir, surtout lorsqu’on s’efforce de relever les défis liés au climat et au genre. En nous rappelant l’importance de l’empathie, elle a lancé un puissant appel à l’action pour que nous poursuivions nos efforts en vue d’améliorer le monde pour tous les êtres humains.

En repensant à la conférence Un monde en bonne santé, nous éprouvons une immense gratitude pour les expériences enrichissantes que nous y avons vécues. Les séances de réflexion et les conversations engageantes avec de nouveaux et nouvelles collègues ont grandement contribué à notre développement professionnel et à notre apprentissage. Cette conférence a souligné l’importance de créer des occasions où diverses organisations, partageant un objectif commun d’aider autrui et d’améliorer l’avenir, mais adoptant des approches et activités différentes, peuvent se réunir pour discuter d’idées, de bonnes pratiques et de défis, tout en forgeant de nouveaux partenariats. Nous avons eu l’occasion d’entrer en contact avec de nombreuses organisations qui apportent chacune des connaissances et une expertise unique.

Écrit par Kianna Dewart, agente de programme, Programmes et partenariats internationaux, SOS Villages d’Enfants Canada.