Unir nos efforts pour améliorer la santé des mères et des enfants

Quand je suis allée en Tanzanie en février dernier, j’ai rencontré une femme prénommée Kundi. Elle vivait dans les hauts-plateaux du sud, dans un petit village aux frontières de la Zambie et du Malawi. Kundi tenait son mtoto (enfant en swahili) de deux semaines dans les bras alors qu’elle attendait au dispensaire d’Ivuna, une clinique rurale située au cœur de collines vallonnées, de forêts luxuriantes et de rivières qui s’écoulent. Avec l’aide d’un traducteur, Kundi a partagé des bribes de sa vie : douze grossesses, neuf enfants vivants, dont seulement quatre sont nés dans un établissement de santé. Son mtoto nouveau-né fût l’un d’entre eux.

Le dispensaire d’Ivuna ne dispose que de quatre employés pour desservir près de 26 000 personnes. L’établissement offre des services de base en santé reproductive et infantile aux mères tanzaniennes. C’est l’une des rares cliniques de cette région rurale n’ayant aucune route pavée, de l’électricité limitée et aucun moyen de transport public. Les membres de la communauté doivent souvent marcher ou faire de l’autostop et voyager à bord de camions de transport bondés. L’ambulance la plus près est à 120 km de distance et nécessite souvent des réparations en raison de la mauvaise condition des routes.

Les employés d’Ivuna sont sur appel 24 heures par jour pour desservir la population grandissante. Ils doivent souvent composer avec des problèmes d’électricité, d’accès à l’eau potable et de fourniture de médicaments essentiels. Lorsque j’ai visité Ivuna à la fin d’un après-midi de tempête de pluie et de grêle, les employés s’occupaient de plus de 60 femmes enceintes et enfants.

Au Canada, les risques de santé durant la grossesse et l’accouchement sont faibles. En Tanzanie, 454 femmes enceintes sur 100 000 ne survivent pas à l’accouchement. Pour chaque 1 000 bébés nés, 54 ne survivent pas jusqu’à leur cinquième anniversaire. Les mères n’ont souvent pas accès à un établissement de santé où des médecins, des infirmières ou des sages-femmes peuvent mettre leur bébé au monde en toute sécurité. Les examens de dépistage des complications durant la grossesse sont rarement effectués.

Les partenariats améliorent la santé maternelle, néonatale et infantile

Avec le soutien du ministère canadien des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (MAECD), la Fondation Aga Khan Canada (Fondation), à travers son partenaire d’exécution, le Service de santé Aga Khan, Tanzanie (AKHS-T), travaille en partenariat avec le gouvernement de la Tanzanie pour améliorer la santé maternelle, néonatale et infantile dans quinze districts des cinq régions de la Tanzanie. Le projet Main dans la main, améliorer la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants (MMA) s’associe avec 31 établissements de santé, comme le dispensaire d’Ivuna et les centres médicaux de l’AKHS-T dans l’ensemble du pays. Grâce à ce programme, les travailleurs de la santé ont accès à de la formation et les établissements peuvent recevoir des réparations et des nouveaux équipements grandement nécessaires, comme des appareils à ultrasons portables pour aider les mères à surveiller la croissance et le développement de leurs bébés. Les équipes mobiles apportent des médicaments essentiels, comme des suppléments de fer et des médicaments pour traiter le paludisme. Le programme MMA travaille également directement dans les communautés pour promouvoir des pratiques saines pour les mères et les enfants telles que l’allaitement exclusif et l’espacement des naissances; pour améliorer les soins prénatals et postnatals; et pour augmenter le nombre de naissances qui se déroulent au centre de santé.

Les médecins et les infirmières des centres médicaux de l’AKHS-T visitent régulièrement le dispensaire d’Ivuna pour offrir de la supervision, de l’éducation médicale, et pour aider la petite équipe à prodiguer des soins aux patients. Grâce au programme MMA, les mères comme Kundi peuvent accoucher de leur bébé en toute sécurité avec l’aide d’un maïeuticien compétent, l’équipement nécessaire et les médicaments appropriés.

 

À propos de l’auteure

Neelam Merchant est agente de programme à la Fondation Aga Khan Canada (Fondation). La Fondation est une agence de développement international à but non lucratif travaillant en Asie et en Afrique pour trouver des solutions durables aux problèmes complexes qui causent la pauvreté dans le monde. Fondée en 1980, la Fondation est un organisme de bienfaisance canadien enregistré et une agence du vaste Réseau Aga Khan de développement.

Pour de plus amples renseignements, veuillez visiter le http://akfc.ca.

Publié:

mars 21, 2014


Auteur:

Neelam Merchant


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